Si l’utilité d’une démarche de standardisation de l’impression offset ne fait guère de doute pour qui s’inscrit dans une logique industrielle, qu’en est-il de la certification PSO ?
Label marketing, argument de poids pour répondre à un appel d’offres, principe rassurant pour sa clientèle, surcroît de crédibilité vis-à-vis de ses partenaires, la certification PSO est tout cela à la fois, mais bien davantage.
Plus que l’aboutissement de la démarche de standardisation, elle est l’assurance de son succès et la garantie de sa pérennité.
Elle en est donc une composante essentielle.
S’atteler à une démarche de standardisation et de gestion de la qualité passe par la confrontation à une somme de techniques et de technologies parfois complexes. Si complexes, si diverses, et pourtant si complémentaires, que leur apprentissage, leur maîtrise collective et, au final, leur intégration à travers la démarche PSO donnent lieu à une véritable mue culturelle de l’entreprise !
De la culture et des pratiques artisanales, on passe à une culture industrielle de l’entreprise.
Dans une entreprise graphique, la direction économique prime sur la direction technique pour la simple raison que la technique est au service de l’économie et pas l’inverse. C’est pourquoi seule sa direction peut engager l’entreprise dans un projet PSO avec quelque chance de réussite. Car elle seule peut percevoir l’intérêt stratégique d’un changement de culture pour l’entreprise.
Tout au long du projet PSO, la direction doit rester l’élément moteur de la démarche. Et parce que ce projet est un véritable projet d’entreprise, qui bouleversera les habitudes mais qui doit aussi entraîner l’adhésion et l’enthousiasme des collaborateurs de l’entreprise sur la durée, il lui faut un objectif identifié par tous : la certification PSO. Appuyée sur un référentiel public, la certification PSO est la cible qualifiable et quantifiable du projet de standardisation de l’entreprise.
Aboutissement
Mener à bien un projet PSO est pratiquement impossible sans faire appel à l’aide d’un consultant externe à l’entreprise. Son rôle est double : apport technique d’un côté, catalyseur des énergies et des différentes cultures métiers de l’entreprise de l’autre. Un changement de culture ne peut se décréter, c’est l’aboutissement d’un cheminement. Mais il ne peut y avoir de cheminement, en tout cas collectif, sans un but à atteindre. S’il est vrai que le cheminement vers la certification est plus important pour l’entreprise que la certification elle-même, c’est tout de même cette dernière qui donne son sens au mouvement. La certification PSO scelle le contrat passé entre la direction de l’entreprise et l’intervenant externe, mais aussi entre la direction et les employés, ouvriers, cadres et techniciens. C’est elle qui valide l’aboutissement du projet et dit si le contrat est rempli.
Comme son nom l’indique, le « process standard offset » n’est pas un état mais bien un mouvement. Les technologies et les besoins évoluent, les normes suivent. La démarche PSO est donc en perpétuelle évolution et c’est comme tel que l’on doit l’aborder. La certification PSO et la recertification régulière sont par conséquent des balises indispensables au mouvement de standardisation. S’y contraindre, c’est se donner la garantie de rester dans le coup. Décider de ne plus seulement subir la pression externe, mais être acteur, aujourd’hui et demain, de son destin technique et commercial.